
A Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie
Excellence,
Je suis un homme d'affaires âgé qui a aimé ce pays dans lequel j'ai établi de nombreuses entreprises et beaucoup de gens ont bénéficié de mes services.
Cependant, il y a peu de temps, l'un de mes anciens partenaires, Ould Khattari, et ses frères m'ont porté préjudice et ont utilisé leurs relations avec la police et le gouvernement, m'accusant, à tort, d'abus de confiance et m'ont condamné à un an de prison sans aucune raison légale.
La confiance qu'ils prétendent que j'ai trahie concerne un navire qui a quitté légalement la Mauritanie pour se rendre au Portugal afin d'y être entretenu.
J'ai demandé au plaignant, devant le tribunal, de m'accompagner pour le récupérer, mais il a refusé.
J'ai fourni une garantie pour le montant de son prix, mais la justice a refusé de la prendre en compte, bien qu'il l'ait reçue en espèces.
Le plaignant a profité de ma bonne volonté et de la collusion avec les autorités à mon encontre pour formuler des exigences insurmontables pour
m'autoriser à partir à l'étranger, ce que je ne veux pas subir dans mon deuxième pays, la Mauritanie.
La police et la justice ont transformé ma vie en enfer en plaçant quatre policiers dans ma maison, surveillant mes moindres faits et gestes, même mes déplacements au centre de ma maison et mes allées et venues à l'hôpital, en cas de maladie, alors que le juge de la Cour d'appel de Nouadhibou, après avoir autorisé ma liberté provisoire, est revenu sur sa décision. Il me demande maintenant de faire venir le bateau comme condition pour me permettre de me rendre dans mon pays pour y être soigné.
Monsieur le Président, je n'ai pas tué, je n'ai pas volé, je n'ai violé aucun texte juridique mauritanien, et je souffre de maladies chroniques.
J'ai besoin de soins médicaux qui, malheureusement, ne sont pas disponibles dans votre cher pays, ce qui nécessite l'obligation de m'autoriser à voyager.
Ma liberté personnelle est menacée à mon domicile, dans la rue et à l'hôpital où je me rends trois fois par jour.
Par conséquent, je vous demande d'intervenir pour me sauver de l'injustice qui m'est infligée et pour protéger ma vie et mon corps contre les attaques de la police.
Je vous demande, en votre qualité de Président de la République Islamique de Mauritanie, à me permettre d'aller me faire soigner, et je m'engage, sur mon honneur, de rentrer en Mauritanie pour y poursuivre mon travail et fructifier mes investissements.
Vasco Manuil Nombre Quintao Louro
Nouadhibou, 30/05/2025